Les planètes lentes dans les maisons

Les planètes lentes en maisons

par Patrick Giani

Les planètes lentes en maisons nous en apprennent beaucoup sur la personnalité profonde de l’individu. Plus on dresse de thèmes, mieux on comprend la résonance des planètes lentes sur la psyché. Durant douze numéros de Ganymède, nous explorons les douze maisons du thème et leurs énigmatiques « locataires ».
Pour ce numéro: la maison VII. Les planètes lentes en maisons

Correspondant par analogie au signe de la Balance, cette maison est celle de l’union, du mariage et de la relation à l’autre. On y voit les associations, les contrats et les différents partenariats. Un amas planétaire dans ce secteur met en relief l’influence des autres dans sa vie. Le natif ressent le besoin de s’harmoniser aux autres pour se réaliser et il en est plus ou moins dépendant. Un amas dissonant dans ce secteur met l’individu en rapport conflictuel avec autrui car cette maison représente autant les alliés que les ennemis déclarés et les procès. Un amas harmonieux révèle un sens inné de l’esthétisme, ou encore des talents de diplomate suivant le reste du thème. Les planètes lentes colorent cette maison de saturnisme (la solitude à deux) d’uranisme (le changement de partenaires) de neptunisme (l’idéalisation de l’autre) ou de plutonisme (le magnétisme de l’autre).

Avec Saturne en maison VII, une épreuve sentimentale marquante ou des difficultés à vivre à deux inclinent le plus souvent au célibat ou au mariage tardif. Des problèmes d’autorité avec les associés peuvent également freiner l’ascension sociale. En fait, c’est souvent la méfiance ou les intérêts déguisés du natif qui mettent des barrières à l’épanouissement de ses relations. Soit il a besoin de durée dans l’union, soit il connaît la restriction dans ce domaine. Il peut aussi bien se lier avec un partenaire saturnien (sérieux ou froid) que concrétiser une liaison ancienne. Toutefois, dès qu’il a dépassé sa peur de l’autre, ce Saturne aspire à s’élever à deux. Socialement d’abord, en partageant la lente ascension et ses inévitables difficultés (comme Simone Signoret avec Yves Montand, ou Emmanuelle Béart avec Daniel Auteuil), puis spirituellement si le couple réussit à cimenter l’union sans qu’elle tourne à la froideur.

Uranus en Maison VII signe souvent la multiplication des amours. Toutefois, le danger réside plutôt dans le côté réactionnaire du natif: il est attiré par les personnes originales, excentriques, indépendantes mais – selon son signe – cela ne lui convient pas toujours. On pense à Gérard Depardieu, qui n’a jamais caché son tempérament sur ce plan-là, à la folle jeunesse de Nicoletta ou à celle de Roger Vadim. Indifférent à l’égard des formalités, il est pour l’union libre. Il est donc assez instable dans le rapport à l’autre, conjoint comme associés. Lorsqu’il a compris que, pour positiver ces tendances, il devait multiplier le nombre de ses interlocuteurs, cet Uranus devient alors génial. En fait, il a besoin de voir défiler des gens, comme Sigmund Freud dans son cabinet d’analyste ou Bernard Pivot dans son émission littéraire télévisée. Cela lui ouvre l’esprit en le confrontant à de mutiples avis, à de multiples vies en somme, ce qui le rend plus épanoui.

Neptune en Maison VII est tributaire de malentendus ou de méprises dans son rapport à l’autre, partenaire ou associé. Cela est dû à sa naïveté, d’où ses risques d’erreurs au niveau du couple. Il tombe souvent sur des partenaires louches, manipulateurs, voire alcooliques ou drogués, projections de ses tendances neptuniennes négatives (Patrick Dewaere). En outre, il éprouve le besoin d’idéaliser l’être aimé mais celui-ci lui échappe, au propre comme au figuré. Quelquefois, c’est lui qui prend la poudre d’escampette (Jacques Brel, Alexandra David Néel) et l’on peut se demander si c’est pour devancer le départ de l’autre ou pour vivre l’éloignement sublimatoire (loin des yeux… près du coeur). Au delà des fantasmes et des illusions, ce Neptune incline au romantisme et à la poésie, tel Louis Aragon (les yeux d’Elsa) Léo Ferré ou Colette. À un niveau plus spirituel, l’autre est vu avec les yeux du coeur et traité avec compassion (Mère Teresa, Sainte Thérèse de Lisieux, Elizabeth Kübler-Ross).

Avec Pluton en Maison VII, le natif éprouve une certaine attirance pour les personnes mystérieuses, ambiguës ou malsaines (ou il les attire lui-même). Il voit l’union comme un défi, ou un engagement trop limitatif. Il décortique le partenaire à l’extrême, allant jusqu’à sa négation. De ce fait, la vie de couple et/ou la vie associative s’avère en général difficile. Parfois, il provoque inconsciemment des drames affectifs pour se rassurer sur les intentions du partenaire, ou des situations compliquées à la limite de la perversion. S’il souhaite le garder, il faut qu’il évite de le provoquer ou de lui faire constamment des reproches. Il lui est nécessaire de s’éloigner assez souvent du partenaire ou des associés afin de mesurer avec sagesse la réalité intrinsèque de leur rapport. C’est à cette condition que ce Pluton peut se dépasser; comme Simone de Beauvoir (compagne de J.P. Sartre) ou Sylvie Vartan (avec J. Halliday).

Les planètes lentes en maisons

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